A Silent Voice

a-silent-voice-1Titre original : 聲の形 (Koe No Katachi)
Titre français : A Silent Voice
Mangaka : Oima Yoshitoki
Année de création : 2013
Genre : Shônen, Drame, Psychologique, Handicap, School life, Slice of Life, Social
Pays : Japon

Magazine de prépublication : Shuukan Shounen Magazine ; Bessatsu Shounen Magazine
Maison d’édition japonaise : Kodansha
Maison d’édition française : Ki-Oon
Nombre de volumes : 7 (terminé)
Date de publication en France : 2015

Résumé :
Shoko Nishimiya est sourde depuis sa naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule. Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya Ishida, le leader de la classe.
Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shoya décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie impossible. Psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon se font de plus en plus violentes… jusqu’au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shoko, ainsi que l’intervention du directeur de l’école.
À cet instant, tout bascule pour Shoya : ses camarades, qui jusque-là ne manquaient pas eux non plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable…

 

Mon avis :

A Silent Voice est un très bon manga ! Je ne m’attendais pas à l’apprécier autant, j’avais en premier lieu lu les deux premiers tomes qui avaient suffi à me donner envie de lire toute la série, mais une fois plongée dans les tomes suivants… J’ai été prise dans une frénésie de lecture, je n’ai pas pu m’arrêter avant de lire les 5 derniers tomes (enfin, j’ai quand même dû patienter fébrilement quelques jours parce que je n’avais que les tomes 3 et 4 sous la main…).
A Silent Voice, c’est l’histoire d’une rencontre bouleversante entre deux personnages, dont l’un est malentendant. Une relation qui commence mal à cause d’un souci de communication

a-silent-voice-couveditQuand j’ai lu le premier tome, j’ai ressenti une angoisse, une gêne tout au long de la lecture. Pourquoi ? Parce qu’on n’est pas dans la peau de Shoko, la jeune fille sourde qui subit son handicap et le regard des autres, mais plutôt dans la peau d’un de ses « persécuteurs », Shoya. Et cela se passe à l’école primaire. On a donc envie de le secouer (et – faut bien l’avouer – lui donner des baffes) tout au long du tome, mais on finit tout de même par le prendre en pitié quand tout se retourne contre lui. Il est surtout ignorant et provoquant, il fait ça pour « s’amuser ». Par contre, les autres élèves et professeurs… C’est de la pure méchanceté (oui, même les professeurs qui font semblant de ne rien voir et n’agissent pas !).

 

a-silent-voiceOn entre ensuite dans une autre phase. Shoko a changé d’école à cause de toutes ces brimades et Shoya s’est renfermé sur lui même après que tout le monde lui ait tourné le dos. Il n’a pas de but dans la vie, excepté de s’excuser auprès de Shoko, après qu’il ait pris conscience de l’enfer qu’il lui a montré, puis d’en finir avec sa vie. Sauf que la deuxième rencontre qu’il va provoquer avec cette jeune fille va se passer beaucoup mieux que ce à quoi il s’attendait. Shoko, trop gentille, l’accepte déjà et est prête à reconstruire cette relation qui n’avait pas eu le temps de bien commencer.

 

Les personnages sont attachants, surtout les deux principaux : Shoya notre narrateur qui évolue et prend du recul sur ce qu’il a fait, ce qui le rend plus attachant (il est humain après tout, il a fait des erreurs et surtout il s’en rend compte, et ça c’est souvent ce qu’il manque chez les gens…) ; et Shoko autour de qui l’histoire évolue. Cette dernière est très difficile à cerner, surtout qu’on la voit beaucoup du point de vue de Shoya et que ces deux derniers ont des difficultés à bien communiquer, se sentant coupable vis-à-vis de l’autre.
On retrouve aussi un petit groupe de personnages secondaires récurrents, mais j’avoue que j’aurais aimé en voir un peu plus sur certains (pas l’ami de Shoya ni la soeur de Shoko que l’on voit beaucoup, mais par exemple sur l’ancien meilleur ami de Shoya, qu’on aperçoit un peu). On gravite ici beaucoup autour de Shoya, tous ces personnages sont liés plus ou moins à lui.
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En ce qui concerne l’histoire… C’est marrant parce que j’étais sûre au départ que tout serait autour de la surdité et du handicap. Mais l’auteure a choisi de mettre en avant une histoire d’amitié dans laquelle cette thématique trouve sa place. C’est sympa parce qu’elle n’en fait pas une montagne pour convaincre les lecteurs, mais juste ce qu’il faut avec une pointe de drames, elle nous peint une tranche de vie que l’on peut rencontrer au détour de n’importe quelle rue, et je trouve le message beaucoup plus fort. Et je crois bien que c’est ce que je préfère dans A Silent Voice, tout le monde est mis dans le même panier mais chacun est unique : après tout ce sont des êtres humains !
shoyashoko
Et c’est pourquoi je vous encourage, vous qui me lisez, à rencontrer Shoko et Shoya. Vous n’en ressortirez pas indemne, moi je me suis pris une claque. (Oh mon dieu la fin du tome 5, je suis restée clouée sur place, et je n’avais pas la suite…  )
Il m’a manqué un petit truc pour le coup de cœur (j’crois que s’il y avait eu un petit épilogue… ^^), mais on n’en est pas loin !

 

 5

 

Bande-annonce version Shoya Bande-annonce version Shoko

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