Titre original : ひるなかの流星 (Hirunaka no Ryuusei)
Titre français : Daytime Shooting Star
Mangaka : Yamamori Mika (Twitter)
Année de création : 2011
Genre : Shôjo, Romance, Slice of Life
Pays : Japon
Nombre de volumes parus en France : 11 (en cours)
Pour commencer, je ne sais même pas dire ce qui me plaît dans ce manga. C’est vrai, l’histoire est celle d’un banal shôjo, on ne peut pas dire qu’il y ait beaucoup de péripéties puisqu’on va surtout suivre les déboires de la vie de lycéen. L’histoire avance assez doucement mais en même temps, ça va trop vite, surtout au niveau des relations (argh argh j’aime bien quand c’est développé…). Mauvais point pour moi donc. Mais pourtant… Je n’ai pas pu décrocher une seule fois de ce titre. Malgré le négatif que je viens de citer, j’ai été presque hypnotisée.
Comme je viens de l’exprimer, je trouve que ça va trop vite au niveau relationnel. Bon, surtout du côté de Mamura en fait… Je trouve que le début de sa relation avec Suzume n’est pas assez développé, ce qui nous donne une transition vraiment mal agencée quand on part du côté romance. Cependant, ce n’est pas pour autant que je trouve les personnages creux. Au contraire, même.
Les personnages
Suzume est une héroïne assez ordinaire, qui se distingue des autres par son côté campagnard et son personnage assez… inexpressif. Tout au long du manga, elle va bien entendu évoluer (quel intérêt sinon ?), mais elle va malgré tout rester fidèle à elle-même, et c’est ce qui me plaît le plus ici. Il en va de même pour les autres personnages. On ne tombe pas dans l’habituel cliché « héros gentils » d’un côté et « méchants psychopathes » (du genre rivales qui font des sales coups qui leur vaudraient la prison dans la réalité) de l’autre. De plus, on ne dénigre pas les personnages secondaires (j’aime particulièrement Yuyuka). Si notre triangle amoureux (ça, c’est LE cliché de tout shôjo qui se respecte…) est le point central du récit, on découvre de temps à autres quelques chapitres consacrés aux personnages secondaires, ou de leur point du vue. J’aime quand un(e) mangaka ne se centre pas uniquement sur ses personnages principaux.
Shishio ♥ |
Au niveau des personnages masculins, j’aime beaucoup Mamura. Son visage rougissant est tout simplement irrésistible, et j’apprécie énormément son côté « pure ». Il est rare que l’on ait un bishônen comme lui, qui ne soit pas imbu de lui-même et possessif. Il prend en considération son entourage (du moins ses proches) et il a des réactions très naturelles et spontanées. Et de l’autre côté, j’adore aussi Shishio (j’aime bien son prénom), le professeur principal de Suzume. Cette dernière développe d’ailleurs des sentiments amoureux pour celui-ci, qui est un peu son « Daytime Shooting Star » (on comprend vite que le titre du manga fait référence à Shishio). Shishio, c’est le personnage le plus complexe de ce manga. Avec sa position de professeur, il n’est pas en mesure d’agir comme il le souhaiterait. En fait, j’ai surtout ressenti de la tristesse pour lui, il dégage toujours un sentiment assez mélancolique. On sent qu’il n’est pas indifférent à Suzume, et il va devoir faire pas mal de choix tout au long du manga, bons ou mauvais. Quoiqu’il en soit, j’adore Mamura et Shishio, et forcément l’un d’eux va me faire pleurer à la fin…
L’histoire
Comme je l’ai dit, il ne se passe pas grand chose. Surtout dans les premiers tomes : l’auteure met en avant les sentiments de Suzume pour Shishio, et l’ambiguïté de leur relation. Et à côté de ça, on passe rapidement sur sa relation avec les autres personnages, excepté son amitié avec Yuyuka, qui occupe une place importante dans le déroulement du récit.
Rien de bien révolutionnaire donc, surtout dans ce tome 1. Suzume débarque de sa campagne et essaye de s’habituer à la capitale (bien évidemment, c’est Shishio, un ami de son oncle et aussi son prof principal, qu’elle rencontre en premier. Quel heureux hasard…) et à ses nouveaux camarades de classe.
Les graphismes
Ah forcément, il faut que j’en parle. Parce qu’en réalité, ce sont les graphismes qui m’ont amenée à lire ce manga. Yamamori soigne ses planches, elle n’abuse pas des trames et nous offre un shôjo assez épuré et original au niveau du chara-design. Les graphismes font plus jôsei que shôjo, plus matures. Il y a quelques imperfections (ce n’est que mon avis, mais parfois le rapport tête-corps est un peu disproportionné), mais dans l’ensemble, j’ai aimé le trait de l’auteure. J’aime la façon dont elle dessine un Mamura qui rougit, ou un Shishio en pleine réflexion, cigarette à la bouche.
Ce n’est pas un coup de cœur, ce n’est pas un manga que je relirais, mais j’ai passé un bon moment avec ce manga.